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Le Rêve sous le pavillon noir

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« Il faut bien vivre même quand on est un peu mort. »

Depuis sa naissance aux alentours de 1450 et sa transformation plus tard en vampire, Navarre parcours le monde et l'espace en quête d'aventures, chassant un temps les monstres pour le Vatican, croisant sirènes et dragons et devenant lui-même plus tard dans le futur la proie d'entités extraterrestres qui le cherchent.

Le Rêve sous le pavillon noir est un recueil de trois novellas, cette fois de science-fiction, autour de ce personnage délicieux et passionnant qui fait son grand retour après le cycle Testament.

400 pages, Paperback

First published July 10, 2025

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About the author

Jeanne-A Debats

39 books11 followers
Jeanne-A Debats est née en Aquitaine. Elle y est retournée récemment, après trente-cinq ans en région parisienne qu’elle n’est jamais arrivée à quitter réellement pour autant. La preuve ? Elle vient de revenir à Paris ! Elle y élève ses enfants, ses chats et ses chiens, à moins que ce ne soit le contraire. Écrivain par nécessité, professeur par vocation, elle enseigne le latin et le français. Jeanne-A Debats est venue à la SF parce que tombée dedans quand elle était petite, grâce aux efforts conjugués des grands auteurs américains Arthur C. Clarke et Robert Heinlein (qui n’en surent jamais rien). Beaucoup plus tard, dans les années 2000, la rencontre avec un éditeur de fantasy renommé scelle son sort : si le roman qu’elle lui présente n’est pas mature, et ne sera donc pas retenu, le directeur de collection l’encourage vivement à persévérer. En attendant, comme beaucoup d’auteurs d’imaginaire, Jeanne A. Debats se fait connaître en publiant des nouvelles. On citera par exemple L’Ogre de Ciment, dans l’anthologie « Les Ogres » d’Anne Fakhouri (Les Trois Souhaits, 2007), ou Fata Organa et Parfum d’Etoile dans les anthologies de Magali Duez (Griffe d’Encre). Le texte qui l’a propulsée sur la scène littéraire, La Vieille Anglaise et le continent, est un vrai choc : la critique est enthousiaste, le public suit et ce superbe récit écologiste, qui se refuse à toute mièvrerie, truste quatre prix littéraires ! On comprend pourquoi Jeanne-A Debats fait aujourd’hui partie du club très fermé des auteurs que tous les anthologistes sollicitent (elle est, par exemple, au sommaire de Victimes & Bourreaux, l’anthologie 2011 du festival). Défenseuse ardente de la littérature de jeunesse en classe, il a semblé logique à cette touche-à-tout de s’y essayer avec un succès insolent – EdeN en sursis a fait partie de la sélection 2010 du Prix Imaginales des Collégiens – comme elle a tâté et tâtera encore de la fantasy et de tous les autres genres de l’imaginaire. Plagueurs, son dernier roman de SF, pour adultes cette fois, a fait l’événement. Jeanne-A Debats n’a pas fini de surprendre !

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Profile Image for Tachan.
2,253 reviews20 followers
August 11, 2025
Je ne suis pas une fan des récits vampiriques, j’en ai même été un peu dégoûtée à force de lire sensiblement toujours les mêmes. Je ne suis pas non plus une adepte su format nouvelle qui a tendance à me frustrer. Mais en voyant Jeanne-A Debats mentionnée comme autrice française contemporaine de référence par une Morgane Caussarieu qui fut ma révélation de l’année dernière, je ne pouvais pas lutter.

Autrice dans la branche imaginaire depuis près de 20 ans, Jeanne-A a su développer un style et un univers bien à elle dans lequel ce dernier recueil s’insère parfaitement. Inventrice d’un univers vampirique détonnant, mélangeant notamment SF et Vampire dans ses derniers volets, elle m’a de suite happé ici par son humour grinçant, son engagement à toute épreuve, ses punch lines et son univers fouillé. Il faut dire que ces trois nouvelles appartiennent à un riche cycle composé de la trilogie du Testament dans un premier temps puis des recueils Métaphysique du vampire et Eschatologie du vampire, où l’on retrouve en personnage régulier : Navarre, un homme transformé par rien moins que Gilles de Rais !

Dans l’opus qui nous intéresse, nous suivons avec une facilité déconcertante, trois aventures inédites de ce Navarre mais aussi de ceux qu’ils croisent. Et pour ce faire, l’autrice a imaginé tout un univers de space opera fouillé où les vampires ont leur place, de même que les plantes parasitant les cerveaux, ou encore les vaisseaux-cercueils volant. Vous aimez les space op, vous aimez les vampires, le mélange des deux a du mordant !

Ainsi, même sans rien connaître des précédentes histoires de Navarre, je me suis glissée facilement dans celles-ci, de la première nouvelle où une de ses enfants est parasitée et où il découvre une future remplaçante complètement barrée, ayant déjà tué plein de monde pour son âge ; en passant par la seconde où on retrouve celle-ci grandi et avec un géranium des plus particuliers comme compagnon d’aventure ; avant un dernier récit en mode au-revoir où l’autrice reforme le duo Maître-Elève original de manière fort poignante. A chaque fois, pas besoin de connaître, le mordant de l’histoire suffira. L’autrice fait en sorte de nous faire saisir les interactions, les passés, les dynamiques intimes et politiques, les enjeux des micro-aventures qu’elle imagine. Tout est parfaitement calibré pour ne pas nous perdre et nous accrocher, le tout dans un décor de SF punk-space op des plus explosifs où on se retrouve occupé avec un capitalisme spatial qui a poussé tout le monde à la concurrence, qu’elle soit loyale ou pas, poussant certains à régler leurs comptes non avec une calculatrice mais avec un assassin, et Navarre est parfait pour cela avec les compétences qu’il a acquis au fil des siècles !

Ce fut vraiment une lecture pétillante, drôle et grinçante, avec un héros punk, rebelle, attachiant chez lequel on sent un riche passé, et pas seulement parce qu’il a vécu longtemps. Quand on ne connaît pas Navarre avant, on referme la dernière nouvelle en ayant envie de replonger dans son histoire et d’aller découvrir les autres histoires de l’autrice sur lui, tant ce casse-pied, cet anti-conventionnel à la langue bien pendue a quelque chose de fascinant dans l’attachement qu’on a immédiatement pour lui malgré son caractère et la première vision qu’on a de ses actions. Il est surprenant, détonnant, dans chaque nouvelle.

C’est d’ailleurs très bien écrit dans cet esprit. Nous sommes en présence d’une autrice révolutionnaire et qui ne s’en cache pas. Elle a de la verve et de la gouaille. Quand elle décide de parler des violences faites aux femmes, et notamment du viol, elle met ses gros sabots dans le plat et ça fait mal tant ça éclabousse. J’ai rarement été autant marquée par des mots, un raisonnement pareil sur le sujet, qui remet si bien en perspective sous le trope homme-femme le sujet du viol et pas seulement de l’acte. Ce fut un moment punk éclairant ! Pour autant, elle n’est pas que punch line et colère, il y a aussi de la poésie et de la finesse en elle. Elle joue énormément tout au long de ces trois nouvelles sur les références culturelles, faisant aussi bien référence aux poètes passés comme Baudelaire et Rimbaud, qu’aux écrivains aux hommes politiques du XVIII, sans oublier nos artistes modernes venant aussi bien de la musique (elle cite Placebo ! <3) que du cinéma (Dune de Lynch <3). Et elle transforme son héros en poète romantique dans les ultimes pages nous livrant un poème crépusculaire poignant.

Jeanne-A Debats m’a ainsi démontré qu’on pouvait encore jouer sur les codes et déplacer les lignes pour rendre les récits de vampires non pas sexy mais mordants et qu’est-ce que j’ai aimé ! Ce mélange de punk, de space-op et un peu de western poétique fut pile poil dans mon délire. En 2-3 phrases elle m’a prise dans les griffes des aventures de son héros sale gosse et de tous ceux qui vont venir l’accompagner au milieu de cet univers de SF en roue libre. Je n’ai qu’une envie poursuivre le voyage et le rencontrer lors d’autres escales qu’elles soient dans le passé ou le futur, si c’est aussi percutant !

Article complet : https://lesblablasdetachan.wordpress....
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