Version spéciale réalisée par les éditions Glénat pour la librairie Bulle.
Caractéristiques : - Couverture originale - Dossier de 16 pages dont 8 pages de création BD - Tirage limité à 600 exemplaires - Frontispice signé et numéroté à 600 exemplaires
Résumé : Un jour, une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise. Elle peut changer de forme à volonté, mais des questions finissent par la hanter : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ?
Inconscient de l’obsession dont il est l’objet, ignorant la vraie nature de la créature, Ambroise cherche à acquérir une légitimité au sein de l’orchestre qu’il vient d’intégrer en tant que harpiste. C’est alors qu’il rencontre Francesca Forabosco – cantatrice aussi excentrique que renommée – qui va le prendre sous son aile. Elle lui propose un marché. S’il veut obtenir la harpe de ses rêves, Ambroise devra relever 47 défis. Un seul échec, et l’instrument lui échappe...
47 Cordes est l’œuvre la plus dense et ambitieuse de Timothé Le Boucher. Conçue en deux parties, ce premier tome expose sur près de 400 pages un univers hypnotique, plein de tensions sensuelles et de personnages incarnés. Timothé Le Boucher construit une nouvelle fois un thriller psychologique singulier qui aborde l’obsession et le rapport à l’autre tout en évoquant les travaux de conteurs majeurs tels que Stanley Kubrick, David Lynch, Naoki Urasawa ou Suehiro Maruo...
47 cordes c’est l’histoire d’une métamorphe riche et désœuvrée qui va rencontrer un jeune homme, Ambroise, qui lui fait l’affront de lui résister. Va s’en suivre une obsession de la part de la métamorphe qui va chercher à s’immiscer à tout prix dans sa vie. Son objectif ? Qu’Ambroise devienne sien. ⠀ J’ai vraiment apprécié ma lecture de cette grosse BD de presque 400 pages. Encore une fois, Timothé Le Boucher aborde ici le thème de l’identité qui lui est cher. Il nous parle aussi de genre, de sexualité et de maladie. Des thématiques fortes qui sont mises en valeur par un storytelling parfois surprenant, avec notamment des scènes de débauche assez troublantes. ⠀ Bien qu’on suive essentiellement Ambroise, on a vraiment plusieurs arcs narratifs distincts qui s’entremêlent : la vie d’Ambroise et son intégration au sein de l’orchestre qu’il a rejoint au début de la BD, sa relation avec sa sœur et ses amis, et ses différentes relations avec les alter egos divers et variés de la métamorphe. ⠀ ⠀ L’arc le plus marquant est bien sûr celui avec la cantatrice puisque dans celui-ci, on a beaucoup de scènes surréalistes qui créent un certain malaise. D’une certaine manière, c’est aussi à travers ses interactions avec la cantatrice qu’on va en apprendre le plus sur Ambroise, sans même parler du fait que c’est elle qui va le lancer sur la piste des fameuses 47 cordes. ⠀ J’ai vraiment beaucoup aimé découvrir la métamorphe dans cet ouvrage, et surtout voir son évolution. Au départ prédatrice capricieuse, on voit l’influence et le charme d’Ambroise la transformer et la rendre beaucoup plus humaine.
Je suis un peu en mode "qu'est-ce que je viens de lire ?" En vrai jai aimé certains moments, genre la relation du personnage avec sa sœur et ses amis/collègues, les discussions sur le validisme et les discriminations par rapport aux orientations sexuelles ou autre. C'est un bon gros pavé de roman graphique donc il se passe énormément de choses, peut-être un peu trop ?? Jai presque l'impression d'un fouilli de situations. Je pense que j'ai du mal à savoir quoi en penser car j'aimerais savoir la fin avant de former un avis.
Timothé Le Boucher has a unique talent of creating very original stories in his graphical novels. His drawings are also exquisite, it's always such a joy to browse through the pages of his works.
'47 cords' is not an exception. It is a focused, well-developed story of an obsession of a shapeshifting creature towards Ambroise, a young man accidentally met on a beach, . This story is dark, twisted, but also incredibly engaging. I am looking forward to the 2nd part.
Celui-là, je l’attendais. J’avais été complètement soufflée par Le patient et par Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher. Ici, nous sommes invités à plonger dans le premier tome d’un univers sensuel et dérangeant. La très belle page couverture de mon édition me prépare d’ailleurs à cela avec l'illustration saisissante d'une très belle femme évoquant une sirène et un jeune homme qui joue de ses cheveux comme des cordes d’une harpe.
L’histoire tourne autour d’une créature qui se transforme à volonté (en homme ou en femme) et d’Ambroise, un jeune harpiste tout nouvellement arrivé en ville pour un contrat à l’orchestre. La métamorphe tente de se rapprocher du jeune homme, de le conquérir mais très vite doit complexifier sa démarche et multiplier ses transformations. Ambroise laisse peu de gens entrer dans son intimité.
De façon fortuite, Ambroise accepte un petit « contrat » (si on peut dire, vous verrez bien) pour une cantatrice renommée aux appétits multiples, Francesca Forabosco. Elle lui promet une harpe d’une qualité exceptionnelle s’il relève les 47 défis qu’elle lui lancera. Ambroise devra gagner cette harpe corde par corde. Oui, un défi par corde : un échec et la harpe échappera au jeune homme.
Le Boucher, tout au long de ce premier tome, met en place le monde « réel » d’Ambroise, avec ses relations professionnels, amicales et amoureuses naissantes et complexes, son journal intime, ses secrets et ses peurs. Nous suivons de multiples intrigues comme autant de fils qui plongent dans l’inconnu. Ce monde côtoie un univers marqué par les fantasmes sexuels, la soumission et l’obsession dans lequel se coule Ambroise.
La métamorphe est-elle une prédatrice, une conquérante ou une amoureuse?
Il m’est difficile de faire part de mes réflexions sans révéler l’intrigue. Je dirai toutefois ceci : il y a certainement un petit quelque chose de Faust dans tout cela : une promesse faite (au diable?) en échange de quoi, au juste? D’une harpe de qualité? Ou de quelque chose d’intangible comme l’amour? Ou la sublimation de son art?
Vivement le 2e tome afin que je puisse vérifier mes hypothèses. Mais prenez bien votre temps, Timothé.
Ce qui est beau avec le livre, c’est qu’à la différence des séries consommées en rafale, je dois meubler l’attente par mon imaginaire. C’est une façon de s’approprier l’œuvre, je crois bien.
Quand il est question de désir, d’obsession, de sensualité et d’étrangeté, on peut faire confiance à Timothé Le Boucher. Dans 47 cordes, nous rencontrons une metamorphe, créature fantastique capable de changer de forme à volonté, qui tombe amoureuse d’un musicien introverti. Comme toujours avec les romans graphiques de l’auteur, il vaut mieux ne pas trop en dire. Mais j’ai été captivée, fascinée par les dessins, les personnages et ce mélange audacieux du fantastique au thriller psychologique. Il est question de séduction, de jeux de pouvoir, et de défis. Une dimension plus charnelle que dans les précédents livres de Timothé Le Boucher, mais tout aussi réussie !
Excellente lecture ! Les graphismes sont superbes, et Timothé Le Boucher sait parfaitement bien manier le mystère, le suspens et le malaise dans son scénario, comme dans ses ouvrages précédents. Une réussite, vivement le tome 2 !
Timothée le Boucher revient une fois de plus envahir ma bibliothèque. C'est l'un des rares auteurs en qui je place une confiance aveugle. Ces écrits me touchent sensiblement, les sujets exposés tels que la quête de soi, l'amour, l'identité, la sexualité... sont abordés avec justesse, avec rudesse.
Sur le papier le trait de crayon est indispensable aux mots qui l'accompagne. C'est indéniablement une réussite, ce suspense latent, cette tension qui m'anime quand je tourne les pages. Les stratégies employés, les alliances et la puissance des sentiments allument cette petite flamme, dont on a tous besoin.
Un roman graphique《choral》à la fois psychologique et exaltant avec une petite touche de fantastique. Je suis restée bouche bée devant la créativité et la diversité qu'offre cette lecture. Ambroise est jeune, très peu sociable par certains aspects. Nouvellement admis au sein d'un orchestre, la musique fait partie intégrante de sa vie. Ce qu'il ne sait pas c'est qu'une entité rôde et que les défis qui l'attendent ne sont que de sombres dessins d'un pouvoir qui le dépasse.
Ah non cette fin 😭 Il me faut trop la suite là 😭 Bon c'était obligé que ça partirait en sucette x) Vivement le 2eme tome car on a encore plein de mystère 👀
4,5/5 Hypnotique ! Quels dessins ! Cet ouvrage est époustouflant de beauté, d'onirisme et d'un côté lugubre tellement fascinant. Le personnage de métamorphose a volonté, incarne tous les rôles, tous les visages, dans la vie d'un personnage masculin. Entre l'art et la musique, entre les enjeux de pouvoirs et l'ouverture sociale. Manipulations, identités, amours, épreuve, entre le rêve et la réalité, 47 cordes signe un thriller fantastique superbe. J'ai tellement hâte de lire la 2e partie ! Je ressors assez bluffée, conquise et attiré par ses dessins et son histoire tout en ne sachant pas à quoi m'attendre pour la suite.
Zmiennokształtna (sic!) postać zakochuje się w młodym harfiście. Postanawia go zdobyć, za wszelką cenę. By tego dokonać, wykorzystuje każdą nadarzającą się okazję. Każdą, by się do niego zbliżyć. Wykorzystuje do tego swoją super moc, w wyniku tego poznamy całą plejadę postaci. Dostajemy historię o obsesji. Przerażającą i… hipnotyzującą.
Nie jestem fanką historii, które opowiada Le Boucher, ale jest w tych ilustracjach coś takiego… Postaci są posągowo piękne i bez emocji, ale chcę w nie wpatrywać.
Les dessins de Timothé Le Boucher sont incroyablement saisissants et originaux. Son art et ses histoires sont vraiment weird, intriguants et glauques. Jai adoré
Un thriller psychologique dense et plein de tension où l’on retrouve des thèmes chers à l’auteur (altérité, obsession…). Une fois de plus, Timothé Le Boucher aura su me déstabiliser avec ce récit qui met autant mal à l’aise qu’il fascine.
BRUTAL. Qué maravilla. Menudo enganche y vaya manera de cerrar el tomo. Qué belleza. Qué despliegue de imaginación. Cuánta arte. Increíble. Directo a mis favoritos del año, sin duda.
Je viens vers vous aujourd’hui avec une revue de lecture loin de m’être familière. L’amour de la littérature a ça de bon de rendre curieux, je crois, et il existe un genre que je n’ai jamais vraiment exploré ; c’est le roman graphique.
Il existe comme une rivalité, une prise de partie à adopter : lorsque l’on aime les livres, on est soit passionné de bandes dessinées, soit de romans écrits. Chaque équipe se tire la bourre, vante les mérites de l’un et se méfie de l’autre, et la bibliothèque s’en trouve remplie à ras bord d’une catégorie et pas de l’autre. Moi-même, je n’ai pas failli à ce sectarisme et le petit nombre de romans graphiques fait pauvre mine sur son bout d’étagère, face à la multitude de romans écrits. Bon, il ne s’agirait pas non plus d’en venir au sempiternel débat du repas dominical : « la BD est-elle bien un livre ? » (La réponse est oui). N’exagérons rien. Et pour être franche avec vous, si je n’ai jamais vraiment mis les pieds dans la BD, c’est parce que je crains de m’y noyer. (Ma chère maman et la fortune que lui a coûté ma collection adolescente de mangas s’en rappelle encore.)
Cependant, face à l’oppression terrible du clan BD-iste, parfois, je cède. Ce fut le cas avec l’œuvre présentée aujourd’hui, et j’aime à penser que cette chronique apportera un peu de diversité parmi les romans habituellement présentés. J’espère que cela vous plaira aussi.
Suite aux enthousiastes invitations (menaces) à le lire, je me suis procurée le roman graphique de Timothé Le Boucher : 47 cordes. C’est un livre de 400 pages, son histoire prend place au sein de notre société contemporaine et son aspect imaginaire réside dans l’un de ses personnages principaux. 47 cordes est édité chez Glénat, c’est une duologie dont le second tome devrait être publié courant 2023 – on l’espère.
En voici le résumé, présenté par la maison d’édition :
Un jour, une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise. Elle peut changer de forme à volonté, mais des questions finissent par la hanter : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ? Inconscient de l’obsession dont il est l’objet, ignorant la vraie nature de la créature, Ambroise cherche à acquérir une légitimité au sein de l’orchestre qu’il vient d’intégrer en tant que harpiste. C’est alors qu’il rencontre Francesca Forabosco – cantatrice aussi excentrique que renommée – qui va le prendre sous son aile. Elle lui propose un marché. S’il veut obtenir la harpe de ses rêves, Ambroise devra relever 47 défis. Un seul échec, et l’instrument lui échappe…
Avant de m’exprimer au sujet de la construction du récit, il y a un sujet à adresser : le dessin ! La bande dessinée n’étant pas dans mes habitudes analytiques, je peux tout à fait faire preuve d’ignorance ou survoler quelque grande qualité de l’auteur – j’espère que le clan BD-iste saura me pardonner tout faux pas.
Je ne saurais définir le style de dessin de Timothé le Boucher. Néanmoins, je tiens à dire que j’ai aimé l’expressivité de ses personnages et le soin accordé à la personnalité esthétique de chacun. Leur style est affirmé ; il est aisé de reconnaître au premier coup d’œil le personnage venant d’entrer en scène. De même, j’ai beaucoup apprécié la fluidité visuelle du récit : les bulles sont placées de façon pertinente, filent d’une scène à l’autre, et les fins de page nous donnent envie de les tourner pour poursuivre le récit. L’auteur fait montre d’une belle maîtrise scénaristique et il est fort agréable de le suivre dans son histoire sans jamais trébucher sur la route.
A la lecture de 47 cordes, j’ai été impressionnée par la qualité des choix colorimétriques. Les accords de couleur sont toujours pertinents, agréables à l’œil, et les aplats sont très bien exécutés. La lecture des planches de Le Boucher est limpide ; l’œil ne se perd pas dans la page. Nous savons où regarder, et ainsi, l’auteur ne nous sort jamais du récit. Les planches sont gracieuses et je me suis souvent arrêtée pour en apprécier l’impression d’ensemble. Enfin, l’auteur n’a pas été avare en illustrations ; nous sommes régulièrement exposé·es à des illustrations en pleine page – des « bonus » à portée esthétique. J’imagine les heures de travail que cela lui a demandé en plus !
Dans ce roman graphique, Timothé Le Boucher nous propose une histoire pleine d’hypnotisme, de sensualité, et de grincements aussi. Les débuts de 47 cordes nous portent à rester méfiants : Ambroise est un jeune homme apparemment glacial, et la métamorphe est tout à fait obstinée dans sa quête de séduction. Les deux personnages nous perturbent et l’on se demande qui soutenir. Car, si la métamorphe créée une obsession dont on ne connait les limites, Ambroise, de son côté, ne nous apporte pas bien de chaleur au cœur non plus. Alors, nous voguons entre deux eaux ; quel sera l’avenir d’Ambroise, face à cette créature si résolue ? Souhaitons-nous le soutenir, lui et son impassibilité aux allures dédaigneuses ? Et qu’est-ce que ce ressenti traduit de nous en tant que lecteur·ice ? Cependant, l’auteur nous présente les lignes du cœur de chacun·e et nous nous en retrouvons séduit·es, saisi·es. Par exemple, l’introduction du carnet à dessins d’Ambroise est une plongée directe dans son esprit et c’est une excellente façon de nous représenter ce qui prend place derrière son masque impassible. La métamorphe, quant à elle, emprunte apparence après apparence, mais ne semble pas trouver la percée dans le cœur d’Ambroise. Avec elle, nous cherchons la solution.
Le Boucher fait preuve d’une finesse remarquable quant à l’équilibre juste. Il fait naître un grincement en nous, une défiance précautionneuse, et finalement, retourne tout à fait nos opinions. Avec Le Boucher, nous marchons sur le fil du rasoir, mais sans jamais prendre le risque de nous blesser. Car l’auteur prend soin de son·a lecteur·ice et ne l’expose pas à une cruelle – et énième… – histoire d’un dominant envers un dominé. 47 cordes est avant tout un récit d’apprentissage psychologique, et d’une romance résolument mature. Le chemin de la séduction est tortueux, sensuel, parfois difficile et souvent, enchanteur. Il me tarde de voir ce que fera l’auteur de cette histoire dans son deuxième volet.
Le premier tome de 47 cordes est une mise en place tranquille de l’histoire ; Le Boucher prend son temps, il explique, développe, nous montre ce qui est à regarder. Le roman éclate en plusieurs intrigues, certaines plus pressantes que d’autres. L’auteur en profite pour raconter l’une quand l’autre nous a tenu en haleine, et qu’une pause de tension est la bienvenue. En sus de cette utilisation opportune des différentes trames, l’auteur a établi une segmentation par chapitres. Je ne sais pas si cela est fréquent dans l’univers de la BD, mais j’ai trouvé cela malin et signe d’un auteur habile dans ses gestions du rythme et des temps.
Le Boucher propose une belle diversité dans ses personnages dessinés : personnes racisées, transidentités, invalidités, homosexualités, complexes esthétiques, difficultés psychologiques et sociales… L’auteur a à cœur de permettre à tout·es de se projeter dans son histoire. Le Boucher introduit la différence et la diversité comme une réalité de nos vies ; s’il n’appuie pas son propos à outrance, il alerte toutefois quant à certains sujets douloureux. Personnellement, j’ai trouvé le traitement de sa vision sociale fort à propos et respectueuse des potentiel·les lecteur·ices concerné·es.
Enfin, je terminerai cette chronique de 47 cordes par son envergure imaginaire. Le personnage de la métamorphe est fluide par essence ; elle emprunte de multiples apparences, change de genre comme de chemise, et d’allure esthétique aussi. La métamorphe est un puits de créativité et ne peut connaître de limites, si ce n’est l’imagination de son créateur. Elle est un grand souffle fantaisiste dans un univers contemporain. Le Boucher joue avec elle et ses possibles, et pousse le sujet grâce à l’apparition des proches connaissances de la métamorphe. De là, apparaissent des mises en scène extraordinaires, bizarres, fascinantes et fabuleuses. Car, à quoi peut bien ressembler un grand gala où seuls sont invités des métamorphes ? Quel peut être le quotidien de ces créatures, ou l’allure de leurs domiciles, de leurs voyages ? Ça ne peut être qu’une vie riche d’incroyable et de fantastique, à nos yeux de simples humains. Je ne délivrerai rien ici sur le sujet ; je ne peux que vous inviter à aller vous repaître des beautés proposées par Timothé Le Boucher.
Elle est une métamorphe, puissante et audacieuse. Il est un humain, mutique et musicien. Il est l'objet de tous ses désirs, à elle. Mais elle n'existe pas, pour lui. Alors elle s'interroge, quelle forme prendre pour l'atteindre ? Attirer son attention ? Et finir par le posséder totalement ?
Timothé Le Boucher signe ici son œuvre la plus grandiose. 47 Cordes est un thriller psychologique à la croisée des univers de Stanley Kubrick et David Lynch. Un roman graphique qui délivre ses mystères et distille ses références au fil des pages avec beaucoup de virtuosité.
Visuellement l'auteur et illustrateur ne déçoit jamais. Le tout est d'une élégance rare. Raffiné à souhait. Et parfaitement incarné.
C'est estomaqué.e.s, le souffle coupé que l'on termine cette première partie. Et c'est brûlant.e.s d'impatience que l'on attend la suite.
L'histoire est plutôt sympa. J'aime beaucoup le personnage principal (pas Ambroise, l'autre) en revanche niveau dessin c'est pas incroyable, les visages de tous les personnages se ressemblent et ça joue en défaveur du propos abordé. Enfin, le bondage pour faire des personnages subversifs ça commence à être usé. Non pas que ce soit gênant mais c'est un argument de vente qui revient trop souvent ces dernières années.
Je ne suis pas encore sur de ce que j'ai pensé de cette lecture... J'ai apprécié certains moments mais je pense que j'attendrai la 2ème partie pour me faire totalement mon avis. Je suis encore un peu perplexe.